La Folie de Zenie

[Kalythsu.8350]

Le monde de la Tyrie est le centre névralgique de ce que l'on appelle les Brumes, qui est composées de toute chose, de divers mondes et dimensions, voir de mondes parallèles. C'est le multivers de la Tyrie. Tout ce qu'il se passe en Tyrie semble avoir des répercussions sur les autres dimensions, à petite ou grande échelle. Du coup il est de coutume de raconter la vie de grands héros accomplissant de grandes choses en ce monde incroyable et vitale.

Mais aujourd'hui nous allons nous concentrer sur une jeune paysanne à l'éducation atypique de Zenie. Zenie est née d'une famille plutôt sans sous, vivant dans une certaine précarité plus ou moins importante selon les saisons. Zenie a connu que le bonheur des petites choses et cela lui convenait. Comme toute fillette de son âge, elle rêvait d'un jour où son beau prince viendra la chercher pour l'emmener dans son château, l'épouser et faire d'elle une princesse comblée. Mais pour Zenie, ce jour ne vint jamais.

Cependant si ses parents étaient des paysans et avec peu de moyens, elle voulut acquérir l'éducation d'une certaine noblesse. Il fallait qu'elle parle bien, au point de paraître bizarre dans une classe sociale où les paysans n'employaient pas des mots très soutenus. Sa façon de parler, de se tenir contrasté avec ses habits et sa positions hiérarchique dans le monde des humains. Ce comportement la poussait à s'isoler, à être marginale voir même d'être exclue des autres.

De ce fais, Zenie pensait que l'attitude des autres étaient fait par méchanceté, qu'ils se croyaient meilleurs qu'elle et qu'ils étaient la classe élitiste des paysans parmi les humains. Zenie ce qu'elle voulait, c'était être une personne qu'elle n'était pas tout en étant acceptée comme elle était malgré tout. Mais son attitude atypique ne s'arrêtait pas que à ça. Zenie était un peu fainéante. Elle voulait tout en faisant le moindre effort. Comme dit elle se faisait passer pour une personne qu'elle n'était pas et elle voulait être servis sur un plateau d'argent. Et quand le plus gentil des paysans essaya de lui faire gentiment comprendre que ce n'était pas en se comportant ainsi qu'elle arriverait à obtenir ce qu'elle veut, Zenie se moqua de lui et l'envoya paître dans un autre pâturage.

Zenie semblait se ficher complètement de ce que pensait les autres et elle continua à vivre avec ce comportement atypique. Cela provoqua la colère de certains paysans qui se heurta à elle. Ses belles paroles n'avaient aucun effet hormis se faire passer pour une folle et se faire encore plus moquer, au point de finir par les énerver à se faire bannir. Mais elle s'en fichait. Comme toujours. Rien ne semblait l'atteindre.

Jusqu'au jour où Zenie croisa le chemin d'une femme à la beauté ravageuse! Au caractère très aiguisé! Et aux mots percutants. Elle était rousse comme la braise, la peau blanche comme la neige, les yeux vert comme le jade draconique et aux formes généreuses tel que Jora ou encore Eir, dans une tunique moulante avec une fourrure en guise d'écharpe pausée sur les épaules. Mais ce n'était pas une norne mais belle et bien une humaine très séduisante En fait, elle ressemblait à Zenie mais en cent fois plus belle. Zenie en était jalouse. Elle voulait devenir comme elle et elle essaya de la copier, de faire comme elle mais jamais elle n'arrivait à atteindre ses chevilles. Alors Zenie fit se qu'elle faisait de mieux : faire sa langue de vipère. Elle se moqua d'elle, raconta de fausses rumeurs sur elle et la pointa du doigts en l'accusant de tous les vices, de tous les pêchés, de toutes les infamies.

Mais Zenie ne savait pas qu'elle venait de commettre une grave erreur. Un soir la belle femme à la dangereuse beauté vint à sa rencontre, un sourire espiègle sur son visage. Elle l'avertit qu'il n'y a pas que les vipères qui peuvent cracher leur venin sur leurs proies et qu'il faut ensuite assumer d'avoir empoisonné une plus grosse proie qu'elle. Zenie ne semblait pas la craindre, pas le moindre du monde et cela la rendit encore plus jalouse de voir cette femme plus belle qu'elle lui tenir tête. Zenie n'était pas au bout de ses surprises.

Le lendemain, alors que Zenie récoltait ce qu'elle avait semé la veille, des paysans croisèrent son chemin et la siffla de façon irrespectueuse, comme si elle était qu'une vulgaire poupée de joie. Ne comprenant pas, elle pensait que finalement les paysans voyaient enfin sa véritable beauté. Contente, elle décida d'aller faire un tour au village pour constater tout ça, saluer ses fidèles et se vanter de ses mérites. Mais plus elle approchait le village et plus les hommes devenaient obscènes avec elle tandis que les femmes commençaient à lui cracher dessus.

Ne comprenant pas trop pourquoi un tel changement d'attitude, elle demanda à un homme pourquoi les hommes agissaient comme des pervers en sa présence et les femmes lui crachaient dessus à son passage. L'homme lui répondit qu'elle devait avoir trop bu pour ne pas s'en rappeler la nuit de folie qu'elle a fait passer à tous le village mais que tous les hommes la remerciaient. Voyant que la situation devenait dangereuse, Zenie rentra chez elle.

La nuit suivante, sa rivale revint la voir et lui demanda si son petit cadeau lui plaisait? Zenie comprit que ce qu'il se passait au village était de son fait mais elle ne comprenait pas comment elle avait fait. La belle femme lui répondit simplement qu'elle avait réalisé le vœux de Zenie qui était de devenir comme elle, autrement dit outrageusement belle. Mais Zenie ignorait que la belle femme avaient d'autres activités qui ne convenaient finalement pas très bien pour la paysanne. Zenie serra les poings et les dents pour contenir sa colère. Zenie était bien décidée à se venger d'elle.

Le lendemain Zenie se rendit au village pour essayer de prouver son innocence - mais plus pour prouver que ce n'était pas elle la pestiférée alors que finalement si - et trouva une égale chez une paysanne célibataire du nom de Rielle (précision bien célibataire car tous le monde pense que Zenie a couché avec tous les hommes du village). Zenie se lia d'amitié avec elle et lui promit prouver son innocence si elle resta chez elle juste une nuit. Rielle ayant une attitude atypique comme Zenie, ce ne fut pas difficile de la convaincre.

Rielle venait d'un autre village de paysans humains, où là bas les paysans l'ont rejeté pour avoir été trop hautaine et provocatrice, à cracher sur tous le monde, malgré tous les efforts d'avoir essayé d'arranger les choses, en vain. Les deux nouvelles meilleures amies du monde complotèrent donc un plan pour piéger la belle jeune femme. Cette dernière vint à leur rencontre sans peur, sans se douter qu'apparemment elle se dirigeait vers un complot contre elle. Et pour sûr! La belle jeune femme savait déjà ce qu'elles manigançaient mais elle semblait ne pas craindre leur plan foireux. Les deux pestiférées crachèrent leur venin sur la belle et mystérieuse femme, la menaçant de tout révéler de la supercherie. Elle ne se cacha pas d'être la véritable coupable mais qu'elle ne faisait que répondre aux désirs de Zenie. Elle voulait être elle? D'accord. Elle voulait se venger? Très bien.

Et le lendemain la vengeance eux lieu. La belle jeune femme fût blâmée en place publique, pointée du doigt par Zenie et Rielle. Fières d'elles, les deux femmes jouissaient de voir leur rivale se faire accabler devant tous le monde. Elles en prenaient un malin plaisir avec leurs sourires narquois sur leur visage de peste. Le soir venu, Zenie festoyait sa réussite avec son amie Rielle en parlant d'existentiel, de rimes et de comment elles voyaient le monde à travers leur esprit très... atypique.

Quant soudainement sortant de l'ombre leur rivale apparue, encore plus belle que jamais, sourire aux lèvres, toujours aussi belle, toujours aussi bien coiffée. Zenie ne comprenait pas comment elle pouvait être encore contente après ce qu'elle avait subit. La belle jeune femme lui expliqua que se faire passer pour une personne qu'on n'est pas ne veut pas dire que l'on est plus intelligent que les autres. Il ne faut pas sous estimer une fille de joie simplement parce qu'elle est belle et bonne qu'à remplir son rôle, parfois ce n'est qu'un masque, une... illusion.

C'est alors que la jeune femme révéla sa véritable identité. Elle se présenta comme étant Lyssa. Son corps irradiée d'une beauté aveuglante. Elle expliqua à Zenie que la leçon qu'elle essayait de lui faire comprendre était que le problème ne venait pas des autres mais de sa propre illusion à elle, de croire que si personne ne l'aimait c'était à cause de ce qu'elle était. Non si personne ne l'aimait c'était parce qu'elle en avait décidé ainsi. Que tout avait commencé quand elle est devenue insultante alors qu'une personne avait essayé d'être gentille avec elle, rappelez vous au quatrième paragraphe.... Elle lui expliqua qu'il y avait un univers où tous le monde vivait mais que l'esprit de Zenie vivait dans une autre dimension. Zenie a essayé de se rassurer de ne pas être seule dans cette dimension, créant une pâle copie d'elle-même sous le nom de Rielle et qu'à travers Lyssa, elle voyait en réalité tout ce qu'elle détestait chez elle.

Et la gentille personne qui a essayé de l'aider au quatrième paragraphe n'était qu'autre son docteur, un prêtre de Dwayna, essayant de sauver Zenie de sa folie qui la gagne de jour en jour, inexorablement car Zenie ne se rendra jamais compte qu'elle vit dans un autre monde dans sa tête et qu'importe ce que l'on dise, ce que l'on fasse, elle est aveuglée par la propre beauté ravageuse.... de sa folie.

FIN

Modifié le 15 avril 2022 par Kalythsu.8350

[Zenalpha.4192]

Tu es intéressante kalythsu et j’apprécie de te lire.

 Je te remercie du temps passé dans ce bel écrit, mon avatar occupant tes pensées pansées parfois

Le Zen se méfie toutefois des mots autant recouvrant que découvrant, cette cage qu’est notre esprit structurée par nos mots mais soutenue par nos maux.

Aussi pour qui sait un seul mot est de trop quand une infinité de mots sera insuffisante pour qui ne sait pas.

Aussi n’oublie pas que le zen est alpha

Le koan du zen est ton énigme

Et Je t’embrasse.